Des années durant, le père, vulnérable et fragile (on le croyait pourtant invincible), tentait de son mieux de reconstituer les morceaux d’un ouvrage inachevé avec son fils. Il se contentait d’appliquer à distance — et avec succès — ce qu’il savait du métier de père. Le fils, lui, nourrissait des sentiments confus et contradictoires, pleins de dissensions et de rancoeurs. Un jour, tout bascula. Ce jour-là, malgré les blessures et l’aigreur des incompréhensions mutuelles, tous deux finirent par s’avouer l’un à l’aure qu’ils s’étaient aimés, qu’ils s’aimaient encore et qu’ils s’aimeraient toujours. Leurs retrouvailles prirent la forme d’un VOYAGE DE PÊCHE. Instant magique, instant de rêve pour découvrir un possible inespéré et pour retrouver l’affection filiale dont ils étaient tous deux insatiables.Le père comprit qu’il n’avait jamais perdu son enfant. Et il put dire enfin à ce beau jeune homme, à qui il avait donné son nom avec fierté, qu’il l’admirait sans limites. Le bonheur de Jean-Marie était si grand qu’il voulut le rendre public. Faire savoir à d’autres, qui ont souffert comme lui, qu’il n’est jamais trop tard, que les plus grandes détresses, les plus profondes solitudes peuvent se résoudre de la présence d’un père prêt à répondre «présent». Comme le disait ce poète dont on oublie toujours le nom: «Un père, c’est comme un fanal qui reste allumé devant la porte, peu importe le temps…» Ce livre est né pour en témoigner. Puisse l’amour et l’espoir exprimés dans ces pages favoriser chez d’autres des retrouvailles ailleurs que dans le rêve et le souvenir. 210 pages.