Avant sa mort récente, Henri Matisse continuait à peindre avec la même vigueur, la même joie et la même liberté qui caractérisaient déjà les oeuvres de sa jeunesse. Il semble qu’en lui ont convergé toutes les recherches qui ont fait l’art moderne, aussi bien la force d’expression sensorielle qui est dans le fauvisme, que la volonté de construction plastique qui a fondé le cubisme. Il a ouvert la voie à l’art abstrait d’aujourd’hui, sans jamais cependant perdre le contact avec la nature et les joies qu’elle dispense à son oeil.