Arkansas, septembre 1952. Luke Chandler, le jeune narrateur, vient accueillir avec son grand-père les gens des collines et les Mexicains qui arrivent pour la cueillette annuelle du coton à Black Oak. Les trois générations de la famille Chandler traitent leurs ouvriers avec bienveillance et vont jusqu’à les faire participer à la marotte locale – le base-ball –, ce qui n’empêche pas les cueilleurs de connaître de graves ennuis.La plupart sont imputables à Hank Spruill, un colosse à l’humeur redoutable. Se rendant en ville un soir, il tue un homme dans une rixe. Luke est le témoin involontaire de ce crime. Il observe désormais Hank avec angoisse et tremble quand il assiste aux affrontements qui l’opposent à un Mexicain, joueur de couteau, qui fréquente en cachette la soeur du colosse, âgée de dix-sept ans… L’aventure ne va-t-elle pas finir par une seconde mort?Mais Luke a d’autre soucis. Lorsque sa famille ne s’inquiète pas pour son jeune oncle Ricky qui se bat en Corée, elle s’interroge sur la naissance chez leurs voisins misérables d’un enfant illégitime qui est peut-être le fils de cet oncle Ricky… À tout cela s’ajoutent les préoccupations constantes à propos des aléas de la météorologie, depuis le cyclone qui traverse la ferme jusqu’aux averses qui inondent les champs, détruisant les récoltes et entraînant Luke et sa famille vers une vie nouvelle.«La Dernière Récolte» s’inspire de l’enfance de John Grisham, dans une plantation de coton en difficulté du delta du Mississippi. Un petit bijou semi-autobiographique qui n’est pas sans rappeler l’atmosphère des «Raisins de la colère», et cet humour particulier propre à Steinbeck. Des personnages marquants, une prose nette et puissante, l’évocation remarquable d’une époque et d’un lieu – autant de qualités qui font de ce roman un morceau de choix de littérature américaine.   383 pages.